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GIC – Collectif pour la défense des intérêts du Bossea Cheikh Kanté, Farba Ngom et Yaya Abdoul Kane désavoués pour les 700 milliards des italiens

GIC – Collectif pour la défense des intérêts du Bossea Cheikh Kanté, Farba Ngom et Yaya Abdoul Kane désavoués pour les 700 milliards des italiens Spécial

Les centaines de milliards annoncés avec pompe qui allaient pleuvoir dans les communes de Thilogne, Dabit, Oréfondé et Agnam, suite à la signature de convention de financement entre le GIC et OWAC Engineering Company risquent de semer les graines d’une discorde prononcée. En effet, le Collectif pour la défense des Intérêts du Bossea est monté au créneau ce mercredi pour souligner des incohérences qui invalident le projet. Ainsi, les Ministres Cheikh Kanté et Yaya Abdoul Kane qui avaient procédé à la signature de convention sont ainsi désavoués par Aliou Hamady Ba, Harouna Demba Seck et les défenseurs du Bossea.

« 700 milliards FCFA, soit le tiers ou le quart du budget du Sénégal pour des communes dont la population ne fait pas 100.000 habitants », c’est le président de la République qui doit s’intéresser à cette affaire. En tout cas, il y a tellement d’incohérences dans ce projet que le Ministre de la décentralisation avait refusé lors des mettre dans le présidium », a informé Harouna Demba Seck, porte-parole du collectif qui a fait face à la presse pour informer sur cette affaire qui sonne, pour eux, comme une nébuleuse. Pour rappel, le 9 décembre 2019, une signature de convention de financement axée sur l’économie circulaire dans le cadre du projet ‘’SénégalDévBossea’’, avait réuni à Dakar, plus précisément à l’hôtel Terrou bi, le Président du Groupement d’Intérêt Communautaire (GIC) Yaya Abdoul Kane, Francesco Martello, représentant l’entreprise italienne Owac Engineering Company, sous la présidence du Ministre en Charge du Suivi du PSE Cheikh Kanté. Se prononçant plus tard sur cette affaire, le député Farba Ngom spécifiait que cette affaire était entamée depuis le temps de Me Wade au pouvoir, et donc, c’est aujourd’hui qu’elle connait un aboutissement heureux. 50 jours plus tard, des jeunes de la région de la Matam soulignent des irrégularités qui risquent de capoter ce projet si les financements ne sont pas encore déboursés. Pour Aliou Hamady Ba et Harouna Seck, le Collectif pour la défense du Bossea a relevé neuf incohérences dont les plus visibles sont : 1) la signature d’une convention de financement d’un tel montant sans qu’il y’ait un projet clairement défini. 2) le GIC ne disposant d’aucun document de planification à court, moyen et long terme, la référence aux documents des communes respectives ne peut pas être une simple addition. 3) un contrat BOOT d’une durée de 500 mois est une forme de cession des ressources concernées. 4) la RSE jusqu’à présent, telle que recouverte dans nos collectivités territoriales, n’est pas encadrée et les principes de bonne gouvernance ont toujours fait défaut. 5) l’entreprise signataire, OWAC, étant spécialisée dans la construction d’usines de traitement de déchets, de leur recyclage à des fins de productions énergétiques, aurait peu ou pas de matière dans le contexte du Bossea. 6) l’idée de transformation du territoire du GIC en une zone économique spéciale (ZES) laisse entendre qu’il existe des ressources suffisamment inexploitées qui nécessiteraient le concours de plusieurs entreprises. Pour toutes ces raisons, ces jeunes interpellent le Président Macky Sall avant la mise en œuvre non souhaitée du projet dans ces conditions. Mieux, ils exigent des membres du GIC, notamment son président, la réponse aux questions ci-après : A combien d’hectares représente l’assiette foncière dont a besoin l’entreprise OWAC ? Quelles ont été les étapes de la négociation pour l’obtention de ce financement record dans l’histoire des collectivités locales au Sénégal ? Quelles sont les obligations du GIC dans le cadre de cette convention ? Quelles sont les garanties que l’entreprise OWAC a reçues du GIC pour venir investir dans l’environnement du Bossea ? Quel est l’objet principal de ce projet, distinctement des domaines d’activités qu’il va toucher ? Comment ce sera mis en œuvre ce projet sachant que le BOOT ne laisse aucune marge de manœuvre au GIC et que ce dernier n’a jamais mis en œuvre un projet d’envergure ? Quelle compétence dispose le GIC en matière de gestions de fonds privés, ou bien si les fonds sont gérés par l’entreprise OWAC comment seront-ils utiles pour le GIC ? Pour le Collectif pour la Défense des Intérêts du Bossea

Youssouf NDIONGUE

 

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