Le discours du Chef de l’état, en cette veille de célébration de notre 63eme anniversaire de la fête nationale, est un moment fort pour un pays. Cette fête, il est bon de le rappeler, chante la République. Pour les plus jeunes, il s’agit simplement de leur signifier que l’indépendance n’était pas acquise d’avance. Par exemple, notre budget était voté ailleurs où nous étions sous représentés. Ne serait-ce que de ce point de vue, il faut célébrer cette date. Gloire aux anciens et à nos morts. Gloire à nos soldats et nos forces de défense qui veillent pendant que nous dormions, surtout en ces moments d’incertitudes au niveau mondial.
D’emblée, le Président a dit l’essentiel et a rappelé que la vie d’une nation est une continuité. Chacun en ce qui le concerne doit jouer sa partition pour que le relais soit transmis aux générations futures sans anicroche. Une opposition en panne d’inspiration et porteuse d’un scénario du chaos va déchanter. Je le dis souvent, la démocratie est une question d’élégance. Malheureusement, pour nous, le roi argent est entrain de corrompre le système et la politique, pour certains, devient un jeu de casino. Il faut miser pour récupérer toutes les autres mises.
C’est ahurissant de voir dans une République, comme la nôtre, que des politiques entretiennent un faux débat depuis plus deux ans maintenant. Une véritable confusion entretenue par de lugubres officines. Ces gens ne sont pas intéressés par le salut national. Ils ont peut-être la pièce d’identité du pays, mais j’ose proclamer …’’qu’ils ne sont pas des sénégalais’’. Être patriote, en ces moments, c’est mettre la paix et la stabilité du pays au centre de ses préoccupations. On ne brûle pas la maison qu’on aime, on n’insulte pas les institutions de notre République. On le doit aux anciens et à nos diambars.
Par ailleurs, il est bon de dire au Chef de l’état qu’il est grand temps de balayer sa maison. On est révolté parfois d’entendre des ministres de la République se comporter comme de vulgaires chiffonniers à la petite semaine. Il y a trop d’intrus et d’amateurisme. En exemple, je viens de voir une conversation par vidéo entre le Chef de l’état et un Chef de clan, en cette veille de fête nationale. Cela fait désordre, quelque soit le sujet abordé. A neuf mois des élections présidentielles, on se rend brutalement compte que les jeunes du département de Matam sont à la recherche d’emplois. Il faut être en panne d’inspiration pour dessiner un tel tableau.
Trois erreurs s’y glissent : On ne met pas un chef de l’état devant un fait accompli, ce n’est pas100 emplois qu’il faut à ces jeunes, mais des milliers. Je sais ce que je dis, j’en ai rencontré des milliers durant les législatives. Parfois, le zèle crée le chaos et met en relief nos limites. Et il faut connaître ses limites. J’avais pas mal de choses à dire, ce soir, mais je préfère chanter l’hymne national avec nos vaillants soldats, pour que vive la Nation.
Excellente fête à tous et toutes !
Dr Bassirou NIANG Président RASSEMBLEMENT NATIONAL SENEGALAIS